Confrontation
C'est toi ou moi.

On ne pouvait pas dire que la jeune femme était unique, vu que sa sœur était sa copie conforme. On pouvait juste dire qu’elle était unique dans son caractère et dans sa façon d’être. C’était plus qu’un jeu de tromper les gens. Comment reconnaître un frère jumeau ou une sœur jumelle identique ? Il y a des petites choses. Il suffit d’être observateur. La jeune femme quitta son rocher pour aller observer un petit moment les lieux. Elle tomba dans une chambre. Charmant. On pouvait y trouver un lit de camp avec des meubles assez anciens. Lorelei ne pouvait s’empêcher d’observer cette pièce qui sera la chambre d’une personne ou le lieu de quelqu’un pourquoi pas le sien ? Un lit ? Elle pouvait bien le partager avec sa sœur. Ce n’était pas ça le problème. L’intimité… C’était vraiment ça qui gênait le plus pourquoi n’avait-il pas mis de porte ? Où pouvait bien être l’intimité. Elle se sentait en colère. Une petite crise passagère. Elle vit une jeune femme se mettre dans le coin d’une porte pour l’observer. C’était tellement futile comme installation. Au moins, ils n’étaient pas dehors. Cette chambre donnait directement sur la hall. Cela pouvait servir dans un sens… Mais être tranquille. Ce n’était pas cette chambre qui lui fallait. Elle s’attarda ensuite sur cette statue qui semblait prise dans une contemplation de quoi ou de qui ? Elle n’en avait aucune idée ? Peut-être avait-elle entendu son discours avec l’autre crétin ? Elle croisa les bras en la regardant. Son regard était comme un radar qui semblait vous sonder. Qui était-elle ? Qui voulait-elle ? À quoi pourrait-elle servir ? Elle commença par une forme de « politesse » pour lui parler. Sa voix était un mélange sucré de suspense et d’une petite voix enjouée qui voulait tout dire : « Que le jeu commence. ».

« Qu’est-ce qu’une délicate personne dans ton genre viendrait faire ici ? Cette chambre. Ça m’étonnerait. Tu ne sembles pas d’être des personnes à vouloir mettre sa vie ou une partie de jambes en l’air à la vue de tous.»

Fin ? Oui, elle était très fine. On lui avait souvent dit que la délicatesse, ne faisait pas partie de ses qualités. La jeune femme était le genre de personne à voir un but à y atteindre. Là, elle s’était éprise d’une curiosité pour cette personne. C’était vrai que ce qu’elle venait de dire n’était pas des plus doux non plus, mais elle ferait avec. Lorelei reprit la conversation où elle s’était arrêtée.

« Enfin, ne le prends pas mal. Peut-être que tu es là parce que tu es intriguée ? Peut-être veux-tu faire une coopération ? On est des délinquants… Il y aura forcément des groupes à un moment ? Ce qui implique qu’il y aura des confrontations… On n’est pas en confrontation d’ailleurs ? »

À la fin, sa voix avait changé pour devenir plus joueuse et plus diabolique ? C’était un moyen de savoir si elle était en train de jouer à un jeu où elle devrait riposter pour savoir si elle devait la mettre sur la liste de ses futurs ennemis. Dans son flair, quelques choses lui disaient qu’elle allait trouver un entendu. Il était possible de trouver un terrain d’entente. Voyons voir ça.

Confrontation
C'est toi ou moi.

Elles semblaient être du même avis peut-être qu’une collaboration pouvait être possible après tout. Lorelei semblait être dans la même longueur d’onde en matière de jeu. Observant la moindre de ses mimiques et intonations, elle était sûre qu’elle s’entendrait bien. Lorelei était le type de fille à avoir une conversation avec tout le monde. Tout dépendait la personne. Elle utiliserait certaines formes ou certaines expressions. Sa collègue semblait d’accord que dans ce monde. Il fallait collaborer pour survivre et pour protéger ses arrières. La sincérité semblait mise de rigueur. Au moins, Lorelei savait qu’il n’y aurait pas de détour ou de piège posé en avance. Elle ne la croyait pas sur un fait très simple. La brune ne semblait dépendre de rien. Tout le monde dépendait de quelques choses sur cette terre. Pour Lorelei, c’était simplement sa soeur. C’est à ce moment que la délinquante lui demanda s’il était en confrontation. Quand elle lui répondit par une réponse dont le ton était amusant et vague, cela avait le mérite de mettre le point sur les « i ». On ne pouvait pas lui faire totalement confiance. Elle décroisa ses bras pour les poser sur les hanches. Son regard était toujours posé sur elle d’une manière à analyser le moindre de ses mouvements pour la comprendre. Un sourire, dont elle avait le secret, vint s’installer sur son visage.

« On peut dire que je suis directe. C’est juste que je m’attende à certaines choses de certaines personnes. C’est sûr que si cela ne fonctionne pas. Je serais une des premières à rompre la collaboration. Après tout, je suis tout sauf une sainte.»

La jeune femme se souvint qu’elle avait parlé de sacrifices donc cette chambre pouvait l’intéresser. Après tout, cela permettait d’être au courant de toutes les dernières nouveautés et de savoir qu’est-ce qu’il se passait aussi à l’extérieur. Pis la collaboration, elle semblait plus partante à être du partie des hommes. Son sourire disparut pour continuer sa tirade.

« Après tout, avec les hommes, on sait à quoi s’attendre. Une femme peut être plus imprévisible. Les charmes si hypnotiques ne marcheront pas forcément. C’est simple. Pour l’instant, je n’attends pas grand-chose… À part peut-être de connaître ton nom et savoir si tu partagerais les informations intéressantes pour pas qu’on se fasse tuer par un psychopathe. En plus, ce n’est pas ça qui manque ici.»

Un point de marquer. Il y avait que des délinquants. Pour résumé, chacun avait un passé qu’on ne pouvait pas à 100% oublier. Certains avaient commis plus qu’un simple vol. Certains s’étaient délectés de leur meurtre. C’était une occasion de repartir sur de nouvelles bases, une nouvelle chance comme aurait pu le citer le Chancelier Jaha. Quel homme d’ailleurs. Ce n’était pas lui qu’on devait se mettre à dos. Bizarrement, c’était tout un groupe de criminel qu’il avait envoyé sur Terre, sur la Terre de nos ancêtres. Lorelei se demandait ce qu’il aurait pu avoir comme idée dans la tête. Certains allaient mourir. Ce ne serait pas un gâchis, mais certains comptaient bien survivre pour leur montrer à ces handicapés que la Terre leur appartenait. Lorelei sortit de ses songes. Il fallait mieux s’occuper de la réalité qu’extravaguer des idées farfelues. Son regard azuré alla se poser sur la sortie pour être sûr qu’il n’était pas plusieurs à écouter cette conversation avant qu’il ne revienne sur l’inconnue. La jeune femme resta tout à fait distante. Il valait mieux faire le premier pas.

« Lorelei  Snowhite. C’est mon petit nom. On va dire. »

L’ancienne jeune femme était prête à tout pour arriver à ses fins. Pourquoi vouloir une collaboration ? L’inconnue était belle et déterminée. Cela lui suffirait à savoir ce qu’il se passe. Si elles sont deux à vouloir jouer à ce jeu, cela pourrait leur donner un gros avantage. Si vous voyez ce que je veux dire…

Confrontation
C'est toi ou moi.

Une main tendue, c’était une preuve d’un marché en cours, d’un accord, de choses qu’on avait finalement décidé que cela se passerait comme cela. Après, il y avait la trahison qui était fort possible. Avec la remarque qu’elle fit, elle lui acclama directement qu’elle était une de ses personnes imprévisibles. C’était tout en son honneur. La jeune femme lui sourit toujours en l’écoutant. Cela l’amusa légèrement de savoir qu’elle avait aussi une carapace ? Qu’est-ce qu’elle pouvait en savoir ? Peut-être qu’elle n’avait pas une histoire à elle ? Peut-être qu’elle n’était pas la fille qu’elle pensait. Elle préférait mettre sur son front l’indication : « Possible trahison ». La jeune femme la regarda. Son prénom lui suffisait aussi simplement. Pourtant, un nom de famille pouvait avoir du pouvoir. C’était une chose sûre. Cela permettait de pouvoir assembler des morceaux des puzzles qui manquaient. Cela pouvait sauver plus d’une vie si tout jouait parfaitement. Arrêtons de jouer dans une maternelle. Le prix était bien plus important. Vous jouez souvent avec votre vie en jeu ? C’était un jeu bien plus élevé qui dépendait de plusieurs choses. Ils étaient jeunes. Ils étaient pour la plupart insouciants. Il n’y avait aucun adulte digne de ce nom. La jeune femme se demandait si elle devait être franche. Si elle devait lui dire qu’elle était le genre de personne qui pouvait vous enfoncer un couteau par-derrière par trahison. Devait-elle lui dire qu’elle devait prendre garde à elle, prendre garde à ce que le loup ne la dévore pas entièrement si elle décidait d’attaquer la main qui lui serait tendue. Elle serra sa main pour faire ce geste qui conclut le geste. Elle continua au moment pour se séparer d’elle, rompre la poignée de main.

« Il faut que tu saches aussi que je ne suis pas le genre de personne qui adore qu’on lui enfonce une chose dans le dos… Ceci n’est pas une menace, juste une mise en place dans le système. Je sais très bien que tout le monde a un secret qui cache au fond de soi. Certains ne le cachent pas et tout cela est dans sa splendeur. Ils sont intouchables sur un point. Mais je sais qu’on ne peut pas accorder une confiance aveugle. Il faut toujours faire attention de ne pas se faire mordre par la bête qu’on nourrit. Si tu vois ce que je veux dire. »

Ses yeux étaient d’une lueur inconnue. On ne pouvait pas tellement savoir ce qu’il se passait. On ne pouvait pas trop savoir si c’était une menace ou si cela allait dans le banale. Interdite, elle recula un peu pour regarder la chambre qui ne l’attirait toujours pas. C’était un moyen de changer un peu le sujet. Ne pas s’éternisait sur une chose si puérile, si abdominale et si théâtrale. Nous n’étions pas dans une tragédie grecque.

« En tout cas, si tu veux cette chambre, je te la laisse. Il n’y a aucun souci sur cela. Cela ne m’attire vraiment pas d’être ici. Qu’est-ce que tu en penses ? Serais-tu le genre de personnes à être devant tous les regards ? »

Un regard inquisiteur se posa à nouveau sur la jeune collaboratrice. C’était juste une question comme ça. Cela lui permettrait de savoir exactement si elle pouvait vraiment avoir confiance en elle. La jeune femme regarda d’un nouvel air cette fois. On pouvait lire une lueur d’intelligence, une lueur qui scintillait une idée. De toute façon, il fallait faire attention à savoir qui allait diriger le groupe. Cela allait arriver. C’était certain. Il suffisait de savoir qui prendrait cette place. Il suffisait de faire en sorte de manipuler la personne qui serait à cette place.